vendredi 5 juin 2009

TURQUIE - L'UE lui promet des fonds pour limiter l'immigration clandestine


Le commissaire européen Jacques Barrot, met en garde la Turquie



Le commissaire Jacques BARROT, met en garde la Turquie - sur le transit vers la Grèce de nombreux migrants venant d’Asie et du Moyen-Orient et contre les filières des passeurs.

Il a indiqué aussi,"Nous n’avons pas de preuve mais, nous savons bien qu’au moment où on veut arrêter les passeurs et arrêter ce trafic et quand il y a une volonté ferme d’arrêter les immigrants, il y a un ralentissement évident".

"Nous ne pouvons pas accepter que la Turquie ferme les yeux sur les passeurs qui exploitent ces candidats à l’immigration, qui leur extorquent beaucoup d’argent.

"Nous allons mettre tout en oeuvre pour convaincre la Turquie de limiter les filières d’immigration clandestine et pour cela nous apporterons des aides financières à la Turquie", a déclaré M. Barrot au cours d’une conférence de presse dans la capitale grecque sur le problème de l’immigration clandestine.

M. Barrot a également appelé la Turquie à mieux contrôler sa frontière orientale et à appliquer le pacte "de réadmission" des immigrants partant de son territoire vers la Grèce.

Le commissaire a rappelé que l’UE continuait à apporter son aide à la Turquie afin que "ce pays obtienne des accords de réadmission avec certains pays notamment d’Asie, par exemple le Pakistan".

"Le nombre d'immigrants depuis 2006 a triplé, de 40.000 en 2006, on est passé à 112.000 en 2007 et en 148.000 en 2008", a dit le ministre de l'Intérieur Prokopis Pavlopoulos, lors de cette conférence conjointe avec M. Barrot.


La Grèce se mobilise contre ses clandestins

Athènes décide de passer à la vitesse supérieure dans la lutte contre l'immigration clandestine.

La police redouble d'efforts. Dernière mesure en date, l'octroi d'une «prime de départ de 1 000 euros et un billet d'avion » pour les immigrés acceptant de retourner volontairement dans leur pays d'origine. Et le ministre de l'Intérieur, Prokopis Pavlopoulos prévoit rapidement un nouveau renforcement des sanctions contre les passeurs arrêtés aux frontières et notamment sur les 7 500 km de côte.

Selon les chiffres de l'agence de l'Union européenne Frontex (frontières extérieures), la Grèce est le pays des Vingt-Sept qui est le plus concerné par l'immigration clandestine. Le nombre de personnes interceptées aux frontières atteint 146 337 en 2008.

Pressions sur la Turquie

En visitant un navire de patrouille Frontex et le centre de rétention de Samos, M BARROT dresse un constat alarmant : «La diplomatie, et notamment européenne n'a pas compris le fond du problème. On ne peut pas continuer à discuter avec la Turquie ou à l'aider financièrement à garder ses frontières Est si ce candidat à l'UE ne nous garantit pas l'application de l'accord de réadmission signé avec la Grèce.»

JJ ALEX