lundi 5 novembre 2012

La Turquie 2013 - 165 millions d’euros pour les contribuables français

En 2013, la candidature de la Turquie dans l’UE, coûtera 165 millions d’euros aux contribuables français.

 Véronique BESSE1) A ce sujet, la députée non-inscrite de Vendée Véronique BESSE, également porte-parole du Mouvement pour la France de Philippe de Villiers a déposé un amendement pour mettre fin aux crédits attribués à la Turquie dans le cadre de sa candidature à l’Union européenne.

Dans un communiqué « Arrêtons de financer l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne !»

  Elle précise : « Compte tenu du contexte économique actuel, la France n’en a pas les moyens. »

  Elle rappelle également : « Dans un rapport publié en 2010, la Cour des Comptes européennes a dénoncé la gestion calamiteuse des milliards de subvention versés par Bruxelles à la Turquie depuis 2001 »,

  Pour Véronique BESSE, « la Turquie n’est pas en Europe et les Français, majoritairement hostiles à l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne, ont le droit d’être informés de cette gabegie que le Gouvernement les oblige à financer »

2) Pour mieux comprendre la nécessité de cette démarche.

Dressons un bref historique des négociations d’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne.

 La Turquie et l'Union Eurpéenne 1999 La Turquie obtient le statut de candidat suite aux intentions de la Turquie de poursuivre ses réformes en vue de satisfaire aux critères de Copenhague.
2002
A la demande du Conseil européen, l'UE ne pourra ouvrir les négociations avec la Turquie dès que cette dernière aura satisfait les critères de Copenhague

2004 Les dirigeants de l'Union européenne acceptent d’entamer des négociations avec la Turquie, malgré la proposition de l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne et du Parti populaire autrichien pour un partenariat privilégié avec la Turquie au lieu d'une véritable intégration.

2005 En octobre ouverture des négociations d’adhésion.
2006 suite aux non respect de ses engagements, le Conseil de l’UE a décidé de suivre la commission et bloque l’ouverture des chapitres les plus importants
José Manuel Barroso, président de la Commission européenne considère en que le processus pourrait durer au moins jusqu'en 2021

2008 La France assoupli sa Constitution sur la question du recours au référendum en cas d’élargissement de l’UE. Désormais le congrès (3/5e des deux assemblées) peut faire passer par une ratification parlementaire.
La France bloque 5 chapitres décisifs et a annoncé qu’il organiserait un référendum sur l’adhésion d’Ankara.

2009, Sous présidence suédoise, la Turquie obtient l’ouverture d’un nouveau chapitre de négociation,
Au bout de quatre ans, sur 35 chapitres, douze ont été ouverts à la négociation, un seul a été bouclé.

2010 Menace de la Bulgarie qui se fait entendre en opposant son véto à l’entrée de la Turquie, si elle ne lui accorde pas des compensations financières pour l’expulsion de 250 000 réfugiés du pays en 1912
Le problème de la partition de Chypre reste un obstacle majeur à l'évolution des négociations

2-1) Dernière déclaration du premier ministre Turque

Le 31 Octobre 2012, le Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan a annoncé que, si d'ici 2023 la Turquie ne se voit pas accorder le statut de membre, celle-ci retirera sa demande d'adhésion.

3)
La Turquie
n’est pas en Europe et les Français sont majoritairement hostiles à l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne.
Alors, pendant combien de temps cette négociation va-t-elle encore durée ?
Quel en sera le coût ? Cher, très cher !

JJ A