samedi 5 juin 2010

Union Européenne - Le plan de soutien ne sauvera pas l'euro

Le plan de soutien de 750 milliards d’euros ne pourra pas résoudre les problèmes graves d’ordre économique de la zone euro.
Nous rappelons qu’il se décompose de la façon suivante :
440 pour les états, dont 111 pour la France (en état de faillite).
60 pour la commission européenne.
250 sous forme de prêt pour le Fonds monétaire international,

1 _ OBSTINATION DES DIRIGEANTS EUROPEENS

On peut comprendre que c’est un élan de solidarité immédiat, mais n’apportera aucune stabilité à la zone euro.
Commentaire du commissaire européen aux Affaires économique Olli Rehn, « l’accord prouve que nous défendrons l’Euro quoi qu’il en coûte »
Cette mesure sera non seulement coûteuse mais peut être même ruineuse pour certains états dits riches, dont la dette ne fait que croître !

Malgré un contexte monétaire et financier très grave les dirigeants européens s’obstinent à ne pas regarder les problèmes en face.

Ce plan de soutien engage donc la défense de l’Euro, malgré :

1 _ Une situation économique non optimale de la zone euro.
2 _ De certains maillons très fragiles qui sont en perte de compétitivité comme (le Portugal l’Irlande la Grèce, l’Espagne) appelé PIGS par les Allemands.
3 _ La monnaie unique et ses conséquences (rigidité, manque de souplesse, surévaluation)
En effet, un pays ne peut redresser ses comptes que par sa compétitivité.
Dans une situation difficile cela ne peut se faire que par une dévaluation.
4 _ La menace des officines de notation et des conséquences qui en résulte sur les taux de prêt (Par exemple : la Grèce 8%).
5 _ Et maintenant, voilà que l’on parle déjà de l’insuffisance du plan de soutien !
En effet dans les deux ans à venir :
L’Espagne avec 20,05 % de chômage, son taux dépasse la barre symbolique des 20%, aura besoin de 407 milliards d’euro.
Le Portugal avec 10,6 % de chômeurs à la fin du 1er trimestre 2010, aura besoin de 80 milliards d’euro.
L’Irlande avec 10.3 % de chômeurs en mai 2010 aura besoin de 76 milliards d’euro.
Soit déjà un total de 563 milliards

Selon certains experts 1000 milliards d’euros serait nécessaire, mais pourquoi faire ! Pour continuer dans l’erreur, c’est quand même troublant de vouloir ne pas changer de cap !

2_ PROFONDS DESACCORDS A L’EGARD DU PLAN DE SOUTIEN
Par communiqués de presse, quelques parlementaires s’expriment sur le côté négatif de la création des fonds de soutien européen

2-1 _ COMMUNIQUE DE PRESSE de Véronique BESSE et Dominique SOUCHET

Députés MPF de Vendée estiment que la création des fonds européen n’est ni un instrument de stabilisation, ni un instrument de solidarité
Pourquoi :

A) Ce plan d’aide ne s’attaque pas aux maux qui sont à l'origine de la crise.

B) Il est un véritable « puits sans fond »



C) La véritable solidarité serait de permettre à chaque pays européen de disposer d'une monnaie adaptée aux besoins spécifiques de son économie pour maintenir l'emploi.

D) L’euro doit passé par une forme de nationalisation en vue de sa transformation de monnaie unique en monnaie commune, dans le but de réintroduire de la souplesse dans le fonctionnement de notre système monétaire européen.

E) Véronique BESSE et Dominique SOUCHET n’approuvent pas la création du fonds européen qui ne fait que repousser les échéances sans régler les problèmes de fond

2-2 COMMUNIQUE DE PRESSE de Jacques MYARD
Député UMP, Président du Cercle Nation et République


Selon lui, les Fonds européen d’intervention, un fusil à un coup ?

Pourquoi :



A) Une monnaie unique implique nécessairement que les riches soutiennent financièrement les maillons faibles.
Dans ce cas l’euro survit, et les maillons faibles sont sous perfusion de manière permanente, tout en monétisant la dette des Etats par des avances des banques centrales aux Etats, en modifiant les règles du Traité.

B) Les Etats forts s’arrêtent de payer
Dans ce cas, les Etats faibles en sortant de l’euro devront retrouver leur compétitivité et en dévaluant leur monnaie.

C) Pour Jacques Myard, vue les difficultés d’adoption du plan d’intervention annoncé le 9 mai, permettent de douter que ce plan sera pérenne. Il est fort à parier que ce plan sera un fusil à un coup.

D) Les sommes mobilisées ne sont pas à la hauteur de l’enjeu. En fait les sommes mobilisables répondent aux besoins d’une année tout au plus.
On sera alors ramené contraint et forcé à la 2è branche de l’alternative : la sortie de l’euro

E) Cela se passera dans les pires conditions, par aveuglement idéologique, les Etats européens refusent de tirer les conclusions de la faillite du système de la monnaie unique inadapté aux économies grecque, espagnole, portugaise, italienne, et même française.

Ce fonds s’apparente gravement à de l’acharnement thérapeutique

3) CRISE + AUSTÉRITÉ = MISÈRE

Pour le moment, les états qui bénéficieront du soutien de l’union européenne seront sous le regard et le contrôle vigilant de Bruxelles.
Assujettis à une monnaie unique, ils seront dans l’obligation d’adopter une politique d’austérité et de rigueur, politique déflationniste, ce qui va accroître la baisse du niveau économique
Dans une telle perspective, pourront-ils rembourser leurs prêts et seront-ils un jour en mesure d’assainir dette et déficit budgétaire ? On en doute !

A JJ