Depuis deux mois les Tensions s’accentuent entre l'Iran et les pays occidentaux, par des annonces, des menaces et des actions provocatrices telles que :
1) La série d’assassinat de scientifiques Iraniens.
Quatre ingénieurs nucléaires assassinés dans l'explosion d'une voiture dont le dernier à Téhéran. Téhéran accuse Israël.
2) Le jugement d’un ancien Marine d'origine iranienne.
Amir Mirzaï Hekmati reconnu coupable d'espionnage pour le compte de la CIA
3) Le tournant dans la guerre de l’information
La capture par l’Iran d’un drone américain très sophistiqué, ce qui bouleverse la donne
4) Les Manœuvres navales iraniennes, autour du détroit d'Ormuz.
. Près du détroit stratégique d'Ormuz, tire d’un nouveau missile de moyenne portée.
La mise en garde par l'Iran contre les manœuvres militaires américaines dans le détroit, par lequel transite 35% du pétrole brut mondial.
5) l'arme du pétrole brandit par Téhéran
Les Etats-Unis critiquent le "comportement irrationnel de l'Iran", et dit haut et fort qu’aucune perturbation du trafic maritime ne sera tolérée dans le détroit d'Ormuz.
Un haut responsable iranien affirme que la fermeture du détroit d'Hormuz n'est pas l'intention de l'Iran.
6) Les nouvelles avancées nucléaires iraniennes
Le 15 février l’Iran annonce de nouvelles avancées dans son programme nucléaire, 3000 nouvelles centrifugeuses plus performantes.
7) Le Bras de fer entre l'Iran et l'UE sur le nucléaire.
Sanctions européennes musclées décidé contre l'Iran, visant non seulement le secteur pétrolier mais aussi la banque centrale.
Les Tensions s’accentuent
8) L’Iran décide de ne plus vendre du pétrole aux compagnies Françaises et britanniques
En effet dimanche 19 février, le porte-parole du ministère iranien du Pétrole, Alireza Nikzad a déclaré : "Les ventes de pétrole aux compagnies britanniques et françaises ont cessé" cité par le site officiel du ministère
9) l’éventuelle menace d’une action militaire d’Israélienne contre l’Iran
B ) Tensions Israël-Iran - inquiétude sur les bancs de l’Assemblée Nationale
A ce sujet le député UMP Jacques Myard s’inquiète et interroge le ministre des affaires étrangères et européennes sur les perspectives de frappes israéliennes contre l’IRAN
B1) Question de M. Jacques Myard.
Monsieur le ministre des affaires étrangères, l’Orient, nous le savons très bien, a toujours été très compliqué. Aujourd’hui, il le demeure.
Dans les zones du Proche et du Moyen-Orient, les tensions et les conflits se développent sans cesse. La Syrie est aujourd’hui en guerre civile. La Palestine n’a pas reçu de règlement approprié. Le Liban se demande ce qui va se passer à Damas et demeure traversé sur le plan religieux par des antagonismes et des fractions. L’Irak n’est pas stabilisé et a chassé ses minorités. L’Égypte poursuit son chemin et se cherche, aussi sur fond d’antagonismes religieux. Les États du Golfe persique s’inquiètent du programme militaire de l’Iran.
C’est dans ce contexte de tension permanente et de haine religieuse que se développent aujourd’hui des rumeurs de plus en plus persistantes de frappes israéliennes sur l’Iran. Si ces frappes ont lieu, elles vont provoquer ou attiser des haines, des tensions sur fond de zone convoitée et riche en pétrole.
Mais ces frappes ne vont pas se limiter à la zone du Proche et Moyen-Orient ; elles vont aussi atteindre l’Europe dans certaines de ses parties.
Ma question est simple, monsieur le ministre : comment jugez-vous la situation et quelle action peut avoir la France pour éviter le pire ? (Applaudissements sur plusieurs bancs des groupes UMP et NC.)
B2) le président de l’assemblée donne la parole au ministre des affaires étrangères et européennes
B3) Réponse de M. Alain Juppé, ministre d’État, ministre des affaires étrangères et européennes.
Monsieur le député, vous comprendrez que je me concentre sur un seul des pays que vous avez cités. Je choisirai bien sûr l’Iran parce que le programme nucléaire militaire iranien constitue aujourd’hui l’une des plus graves menaces, non seulement sur la paix de la région, mais sur la paix du monde.
Nous avons la conviction que l’Iran continue à développer ce programme et le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique nous conforte dans cette conviction.
L’Iran, ce faisant, viole ses obligations internationales, le traité de non-prolifération qu’il a signé, les résolutions du Conseil de sécurité et celles de l’Agence internationale de l’énergie atomique.
L’Iran le nie et nous lui disons qu’il y a une façon très simple de prouver sa bonne foi : revenir à la table de négociation comme nous ne cessons de le proposer, à condition que ce soit une négociation sans pré conditions et qu’elle porte sur le vrai sujet, c’est-à-dire sur le programme nucléaire militaire.
Pour l’instant, l’Iran continue à refuser. D’où les rumeurs d’intervention militaire dont vous vous êtes fait l’écho et qui, c’est vrai, circulent en Israël.
Nous considérons que cette option militaire pourrait avoir des conséquences incalculables sur la région et sur la paix du monde, et donc, nous faisons tout pour l’éviter.
Que pouvons-nous faire ? Le Président de la République a demandé que soient mises en place des sanctions sans précédent, à savoir le gel des avoirs et des transactions de la Banque centrale et l’embargo sur les exportations pétrolières iraniennes.
Nous avons été entendus et les Vingt-sept ont adopté ces sanctions il y a quelques jours, pendant que les États-Unis d’Amérique faisaient la même chose.
J’ajoute que l’Iran est aussi un régime répressif, qui viole les principes fondamentaux qui nous sont chers, en particulier ceux des droits de l’homme et de la femme, et il joue un rôle très déstabilisateur dans la région. Cela dit, notre offre de dialogue reste valable. Elle est sur la table.
En tout cas, la ligne de la diplomatie française est claire et forte, et elle nous vaut le soutien de l’ensemble de nos partenaires européens.
(Applaudissements sur plusieurs bancs des groupes UMP et NC.)
EPF – JJA