Pour retrouver notre monnaie nationale huit jours seraient suffisants pour faire sécession avec la monnaie unique.
En effet, techniquement c’est possible à en juger le divorce monétaire de la République Tchèque et de la Slovaquie, l’opération a pu se boucler en huit jours.
A ce sujet, dans un grand article Philippe de Villiers s’intéresse au pourquoi et au comment du retour au franc qu’il préconise.
"L'échec de l'euro était programmé dès la conception.
Mes amis et moi-même n'avons cessé de prévenir de ses dangers. La nation : voilà le chaînon manquant, le "critère de convergence" omis, le tabou oublié par les eurolâtres. Un marché commun peut fonctionner aussi bien, sinon mieux, sans monnaie unique. La sécession monétaire peut être réalisée facilement, en huit jours seulement, sans perturber les Français dans leur vie quotidienne. Il paraît urgent d'inventer, pour demain, une méthode différente et radicalement nouvelle, permettant de dessiner les contours et les institutions de l'Europe de l'avenir : une Europe plus flexible, plus souple, moins uniforme ; une Europe plus respectueuse des souverainetés et des sécurités nationales. Les empires chimériques qui prétendent, par le feu, la peur ou la monnaie, se construire sur la négation de l'histoire sont sans avenir. La nation est le chemin du monde."
Par Philippe de Villiers
Vous avez aimé les farines animales, vous adorerez l'euro
(Albin Michel, 2001)
EXTRAITS
La monnaie unique, "mes amis et moi-même n'avons cessé de prévenir de ses dangers"
"Avec le recul du temps, on sait très bien aujourd'hui ce qui s'est passé au moment de l'affaire de la vache folle. Dès le début de la crise, la Commission a amplifié la contagion du mal en cherchant à imposer à tout prix le fameux dogme de la liberté de circulation des marchandises. Ce dogme était considéré à Bruxelles comme très supérieur au principe de précaution, et donc au contrôle aux frontières nationales. (...) Le dogme du marché unique fut (...) déclaré supérieur à la santé des gens. Or, il se trouve que, du marché unique à la monnaie unique, il n'y a qu'un pas. Car c'est la même obstination, la même adhésion sectaire aux dogmes de la même idéologie, doublée de la même indifférence totale aux préoccupations concrètes des gens, que j'ai rencontrés à chaque étape de mes travaux sur l'euro.
La suite sur
http://www.observatoiredeleurope.com/La-secession-monetaire-est-realisable-en-huit-jours_a1563.html
Petite convergence et grande convergence
"Nous voilà dans l'impasse. L'échec était programmé dès la conception"
Gouvernance économique : "un tel remède ne ferait qu'aggraver le mal"
(p.78 à 85)
Le jeu de dominos de la crise monétaire
de l'Euroland (© Le Point.fr)
Par le passé, la France est déjà sortie d'une union monétaire
On peut "sortir en huit jours" d'une monnaie unique et le marché fonctionner "aussi bien sinon mieux"
Tôt ou tard, "la France recouvrera sa monnaie nationale" et l'euro n'aura été "qu'une parenthèse délirante"
Parce que les constructions artificielles s'effondrent toujours. Rien ne se construit de durable contre les réalités. Et les seules réalités internationales, ce sont les nations. Les empires chimériques qui prétendent, par le feu, la peur ou la monnaie, se construire sur la négation de l'histoire sont sans avenir.
La nation est le chemin du monde.
Le franc est mort. Vive le franc !"
Philippe de Villiers
(p.157 à 165)
JJ Alex