mardi 1 novembre 2011

Libye - l’OTAN a mis fin à ses bombardements meurtriers et destructeurs sur un pays souverain

Après sept mois de guerre, l’OTAN vient de mettre un terme à d’intenses bombardements meurtriers sur la Libye, pays souverain. Cette ingérence et cette action militaire étrangère s’est donc terminée le 31 octobre 2011 à 23H59 (heure libyenne).
 
_ Le Conseil de sécurité de l'ONU, lui, avait mis fin jeudi 27 octobre au mandat autorisant le recours à la force en Libye.
_ Pour le CNT,Trois jours après la mort du colonel Mouammar Kadhafi il déclara la "libération" formelle de la Libye le 23 octobre 

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Mr Anders Fogh Rasmussen, le chef de l’OTAN a effectuer le jour de la fin des hostilité une visite éclaire à Tripoli pour clôturer la fin d’une mission ô combien meurtrière, dite "de protection des civils", autorisée par la résolution 1973 de l’ONU, mais non respectée.

En effet en violant les deux résolutions de l’ONU, on peut dire que l’OTAN a joué un rôle essentiel dans la chute du régime Kadhafi

1) Une guerre qualifiée d’odieuse.

Selon certains experts, elle était prévue comme une guerre éclaire, elle a duré sept mois en causant la mort de 50000 militaires et civiles voir peut être plus, bilan ne tenant pas compte des blessés et Handicapés à vie.
Odieuse pour avoir semé la misère, la destruction partielle ou complète de villes par exemple Syrte, de ports et d’infrastructures.

La Libye demeurera donc un pays meurtri à jamais par une guerre bien organisée, prévue et figurant dans la longue liste du général zunien (retraité) Wesley Clark, qui lors d’une interview faite par Democracy Now en 2007, avait précisé qu’un général lui avait dit:  qu’ils projetaient s’emparer de sept pays en cinq ans : l’Irak, la Syrie, le Liban, la Libye, la Somalie, le Soudan, et l’Iran.
Ci-dessous la vidéo sous-titrée en français
www.dailymotion.com/video/xhztg9_preuve-que-lyattaque-de-la-libye-est-prevue-depuis-10-ans_news]

2) L’OTAN a-t-elle respectée sa mission prescrite par l’ONU ?

clip_image002La réponse est NON.
Le feu vert du Conseil de sécurité en février et en mars a été donné pour assurer une zone d'exclusion militaire et des frappes aériennes qui avaient divisé les quinze pays membres.
A ce sujet ; la Russie, la Chine, l'Afrique du Sud, le Brésil et l'Inde ont accusé l'OTAN d'outrepasser le mandat qui lui avait été donné.

Jusqu’à la fin, le Conseil de sécurité est resté divisé.
  L'ambassadeur russe Vitali Tchourkine a estimé que les deux résolutions avaient été outrepassées. Il a parlé de "nombre de violations" de ces résolutions et estimé que "des leçons devront être tirées" 

L’OTAN n’a donc rien respecté.
Les règles du jeu étaient pourtant dictées par les résolutions 1970 et 1973

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En effet, le texte de la résolution 1973 avait eu pour mission de protéger les populations et les zones civiles menacées d'attaque en Jamahiriya arabe libyenne, y compris Benghazi, tout en excluant le déploiement d'une force d'occupation étrangère sous quelque forme que ce soit et sur n'importe quelle partie du territoire libyen.



Le coté interventionniste des forces militaires française et britannique puis de l’OTAN ne pouvait donc être qu’aérien.

Pour y parvenir le texte mentionnait plusieurs rubriques à savoir :
Rappel du chapitre VII de la charte des Nations Unies (Paragraphes 1-2-3)
La protection civile (Paragraphes 4-5)
La création d’une zone d’exclusion aérienne (Paragraphes 6-7-8-9-10-11-12)
En interdisant
tous vols dans l'espace aérien de la Jamahiriya arabe libyenne afin d'aider à protéger les civils;
Une application de l'embargo sur les armes. (Paragraphes 13-14-15-16-9)
Une interdiction des vols (Paragraphes 17-18)
Le gel des avoirs (Paragraphes 19-20-21) 

Cette résolution n’a pas été respectée.
L’objectif était la mise à mort de Kadhafi et de son régime

3) La reconstruction.
Maintenant que l’opération Protecteur unifié terminée  les pays de l’OTAN vont tout naturellement reconstruire ce qui a été détruit.
En effet une délégation de 80 entreprises françaises sont venues proposer leurs offres de services, pour les Italiens la Farnesina (ministère des affaires étrangères italien, NdT) s’est engagée à « faciliter la participation des petites et moyennes entreprises italiennes à la construction de la Libye ».

EPF-JJA