jeudi 27 septembre 2012

France – Non au Pacte budgétaire européen - Véronique Besse

Madame Véronique Besse députée MPF de Vendée :  Non au Pacte budgétaire européen !
En effet, dans un entretien avec l’hebdomadaire « les 4 Vérités » (N°859 vendredi 21 septembre 2012) Mme Véronique Besse répond à la question : 

    Vous vous opposez au pacte budgétaire européen. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ?

Véronique Besse député MPF de Vendée 2012 Comme je l'ai rappelé lors du vote de confiance au gouvernement, le 3 juillet dernier : « L'Assemblée nationale est le cœur battant de notre démocratie. » 

Or, avec ce nouveau traité, les parlements nationaux deviendront de simples chambres d'enregistrement des décisions de Bruxelles. L'Union européenne est devenue une machine qui broie tout sur son passage, pour mieux uniformiser. Pourtant, il n'est pas raisonnable de construire l'Europe de demain au mépris de sa substance même, c'est-à-dire les peuples, qui doivent rester maîtres de leur destin. En entérinant le Pacte budgétaire européen, l'Assemblée nationale sacrifierait un des derniers pouvoirs du peuple français pour le remettre à un aréopage restreint de technocrates non élus. Cette mise sous tutelle forcée apparaît comme une décision antidémocratique, et donc illégitime.

Par ailleurs, il ne faut pas oublier que le libre-échangisme et l'euro, fruits du fédéralisme européen, ont favorisé la désindustrialisation et aggravé la crise dont souffre notre pays. L'Union européenne, loin de nous protéger, est devenue une chape de plomb qui nous étouffe. Face à cela, une Europe des nations, respectueuse de la souveraineté des peuples, est nécessaire pour renouer avec une politique de croissance.

Or, ce nouveau traité propose, au contraire, de renforcer le fédéralisme. Nous sommes dans le « malade imaginaire » de Molière : le patient, c'est-à-dire notre pays, souffre d'une hémorragie et le gouvernement souhaite le saigner pour mieux le guérir. Il est temps de refuser les ordonnances prescrites par les Diafoirus de l'économie ! Il serait irresponsable d'abandonner notre politique budgétaire pour la confier à la Commission européenne.

Ne serait-il pas sain qu'un minimum de rigueur budgétaire s'impose enfin aux gouvernements ?

Cette rigueur budgétaire est devenue synonyme de récession généralisée. Une grande rigueur, accompagnée d’une perte d'autonomie budgétaire, aurait un impact négatif sur l'économie.

L’austérité généralisée va créer une spirale de récession économique dont il sera difficile de sortir. Si l'on juge un arbre à ses fruits, on se doit de constater l'échec des politiques d'austérité appliquées en Grèce, en Italie et en Espagne.

Loin d'avoir favorisé une gestion plus saine des finances publiques, elles ont aggravé le problème du déficit et de la dette en provoquant un effondrement des recettes fiscales. Ainsi, ce pacte budgétaire, s'il est accepté, empêcherait toute relance de la croissance et ferait rentrer un grand nombre de nations en dépression, y compris l'Allemagne qui réalise aujourd'hui les deux tiers de son excédent commercial en Europe .

Vous demandez un référendum sur le pacte budgétaire, mais ne serait-il pas voué au même sort que les référendums précédents qui, en France et ailleurs, avaient refusé l'avancée du fédéralisme européen ?

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JJ A