mardi 9 avril 2013

Alsace - en disant «non» le peuple affirme son attachement à la France

Lors du référendum du dimanche 7 avril 2013, les électeurs du Haut Rhin ont voté massivement contre le projet de fusion inédite des collectivités départementales et régionale d'Alsace. Avec 55,74% des suffrages exprimés, les électeurs du Haut Rhin ont manifesté leur attachement à la nation française et à la république une et indivisible.

1) Le Référendum, le résultat

La Carte de l'Alsace -2     Dans un contexte de très faible mobilisation des électeurs,  la participation a dépassé les 25% exigés 
         Dans le Haut-Rhin, 37,18% des électeurs se sont déplacés.
         Pour le Bas Rhin, seul 35,11% des électeurs se sont déplacés.
    Nota :
        Pour être validé, le projet de collectivité unique d'Alsace (CTA) aurait dû non seulement recueillir 50% des suffrages exprimés, mais aussi au moins 25% des inscrits dans chacun des deux départements. Or, 55,74% des votants ont rejeté le projet dans le Haut-Rhin, et si le «oui» a recueilli 67,53% des voix dans le Bas-Rhin, l'abstention a été si forte qu'il n'a rassemblé que 22,90% des inscrits
.
    En 2003 les électeurs corses avaient rejeté par référendum un projet comparable, à son tour, l'Alsace la plus petite région de France tente par voie référendaire d'utiliser la loi de réforme des collectivités territoriales de décembre 2010.

2) Réaction du principal initiateur du Projet

   Après son échec, le président du conseil régional Philippe Richert (UMP) a qualifié cet échec «de grand gâchis».
   Nous avons raté le coche pour dix, quinze ou vingt ans», a regretté l'ancien ministre des Collectivités territoriales de Nicolas Sarkozy

3)  Réactions de Jacques Myard député de la Nation

Jacques Myard député Le résultat négatif du référendum organisé en Alsace est un signal fort qui rappelle à ceux qui feignent de l'ignorer que le département comme unité administrative est bien ancré sociologiquement et correspond à une organisation territoriale à échelle humaine à laquelle les Français sont attachés !

Personne ne peut nier qu'il faille simplifier le mille-feuille territorial , mais il est loin d'être prouvé que la région puisse être le cadre efficace et optimum de l'organisation administrative territoriale , surtout lorsqu'elle atteint plusieurs millions d'habitants , voire la population de la Suisse et le double parfois . La région n'est pas la réponse !

En revanche, le département est bien identifié dans l'esprit de nos concitoyens , il est proche d'eux , ce qui est un gage de démocratie . C'est lui qu'il convient de renforcer , en lui donnant les compétences de la région et en lui permettant de conclure des conventions avec d'autres départements pour réaliser des projets bien définis .


L'Etat doit retrouver ses compétences économiques dont il s'est délesté aujourd'hui au profit des régions , ce qui a abouti à des réels doublons en moyens et des incohérences dans les politiques publiques .


De plus, il y a un véritable danger de balkanisation de la France avec les régions dont les exécutifs se prennent désormais pour des rois dans leurs fiefs poursuivant leurs propres politiques - même étrangère - comme le prouve la récente décision du Conseil régional d'île de France qui commémore le 40ème anniversaire de la mort de Salvador Allende ancien Président du Chili , sic et resic !

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Les électeurs alsaciens attachés à leurs départements ne se sont pas trompés et ont bien compris que la collectivité territoriale d’Alsace, dénomination générique choisie pour ne pas inquiéter l’électeur, n'était en réalité qu'un parlement et un gouvernement régional !

l'autonomie institutionnelle de l'Alsace, une menace pour la France

JJA