Le 7 avril 2013 un référendum local est organisé en Alsace. A cette occasion, les alsaciens, sont appelés à se prononcer s’ils approuvent la fusion du conseil régional d’Alsace et des deux départements ( Bas et Haut Rhin ) en une collectivité territoriale d’Alsace, une dénomination générique choisie pour ne pas inquiéter l’électeur, en réalité un parlement et un gouvernement régional !
Le référendum du dimanche 7 avril est un enjeu qui regarde l’État-nation France en son entier.
En effet, dans une crise sans pareil dans l’Union européenne, nous devons veiller à préserver l’Unité national de notre pays.
Comme le dit si justement Yvonne Bollmann, dans son article intitulé « Les non-dits du oui », il eût été plus clair et plus honnête de leur demander s’ils souhaitaient la suppression des deux départements alsaciens.
2) Existe-t-il un danger !
Si le oui venait à l’emporter, la disparition du conseil du Bas-Rhin et du Haut Rhin entrainerait la disparition des collectivités territoriales du Bas-Rhin et du Haut Rhin et rien ne dit que ces deux départements seraient maintenus en tant que divisions administratives de l’État.
Quant au conseil régional d’Alsace il cesserait d’exister lui aussi. Comme le dit encore Yvonne Bollmann, le oui ferait donc disparaître les deux départements dans une de ses fonctions, de capter les compétences des Conseils généraux et de renaître des cendres du Conseil régional, dotée de ses compétences, sous la forme de « Collectivité Territoriale d’Alsace ».
Toujours dans le cadre du oui, la nouvelle collectivité pourrait se voir confier d’autres compétences par la loi.
En effet dans le cadre de l’acte III de la décentralisation, elle pourrait obtenir des attributions bien spécifiques, comme la langue régionale, la coopération transfrontalière, l’orientation des jeunes, une part de compétence réglementaire ou encore d’autres compétences dont l’exercice local présente un intérêt.
3) Tout pour la région
En décembre 2012, dans son article, le juriste Jean Marie Woehrling « Tout pour la région », aimerait si le oui l’emportait, vouloir créer un Conseil d’Alsace, afin que cette collectivité puisse déterminer elle même son organisation institutionnelle, ses organes, les modalités de nomination de l’exécutif !
Bien que le projet semble apparemment être la réorganisation de deux niveaux de collectivités territoriale, le département et la région, l’idée essentielle de ce projet est bien d’accéder dans un premier temps à un véritable pouvoir régional doté d’un vrai droit dit : régional, en un mot se désire de pouvoir régional n’est il pas un premier pas vers une éventuelle indépendance.
4) L’Alsace sur le modèle des Länder allemands
La nouvelle collectivité composée d’une assemblée délibérative à Strasbourg, d’un conseil exécutif à Colmar, de conférences départementales et de conseils de territoires (de fait le modèle des Länder allemands) en supprimant l’échelon départemental –
Le Haut-Rhin a depuis l’époque romaine toujours connu un développement particulier - renforce l’exécutif central et les notables locaux.
Elle sera moins démocratique, bureaucratique et devra supprimer des services pour faire les économies annoncées !
5) L’Alsace, véritable laboratoire de l’Empire européen
Pour Pierre Hillard auteur de LA DÉCOMPOSITION DES NATIONS EUROPÉENNES, l’Alsace va devenir un laboratoire de l’Empire européen, il s’en est expliqué dans un article que nous publions ci-dessous.
Par référendum le 7 avril, les Alsaciens sont appelés à fusionner le conseil régional d’Alsace et les deux départements (Bas et Haut-Rhin) en une collectivité territoriale d’Alsace. Au-delà des aspects pratiques (financiers, administratifs…) avancés par les tenants du « oui », ce référendum, qui n’est pas une fin mais un moyen, s’inscrit dans le renforcement de l’Europe des régions (cf. « Les États européens se désintègrent »). En partant du général au particulier, nous pouvons observer l’évolution suivante.
À l’origine, la France monarchique des provinces et, selon une heureuse formule, « hérissée de liberté » a été broyée en 1789 pour être réorganisée en entités administratives abstraites : les départements. La folie des technocrates de l’époque a même pensé élaborer une France départementale en damiers. Le retour du principe des régions – bien que nous préférions l’expression, plus conforme à l’histoire, de « provinces » — s’est opéré au début des années 1970. Cependant, ce cadre conforme à la tradition politique française n’est valable qu’à la condition de maintenir ces entités sous l’autorité de l’État. Or l’Union européenne, octroyant de plus en plus de pouvoirs aux régions tout en vidant les États européens de leurs principes régaliens, pousse à une complète réorganisation politique du Vieux Continent. En effet, parallèlement à la montée en puissance des régions, il s’agit de favoriser une coopération transfrontalière. Cette politique se fait dans le cadre d’un institut — « l’Association des régions frontalières européennes » (l’ARFE (PDF)) — créé en 1971 sur volonté et, pendant une longue période, sous direction allemande. Nous pouvons y relever le nom de Wolfgang Schäuble (PDF), actuel ministre des Finances du gouvernement Merkel.
Le principe de la coopération transfrontalière caché dans le cadre de l’Union européenne, un but destructeur. Il s’agit, comme le stipule la Charte transfrontalière de l’ARFE, de transformer les frontières nationales en frontières administratives (PDF). Même si les dirigeants affirment faussement ne pas vouloir remettre en cause la souveraineté des États, cette politique permet aux régions bénéficiant de pouvoirs accrus, de part et d’autre d’une frontière nationale devenue défunte, de procéder à un rapprochement ou, plus exactement, à une fusion territoriale appelée « eurorégion ». Ces entités territoriales artificielles sont créées dans toute l’Europe. Nous pouvons citer entre autres les eurorégions « Pyrénées-Méditerranée », « Grande région » ou « Alpes-Méditerranée ». Les eurorégions sont les départements de l’Union européenne ou, si l’on veut, l’organisation territoriale et philosophique de 1789 élargie à toute l’Europe. Cet aménagement du territoire encouragé à l’origine par l’Allemagne (PDF) ouvre la voie à toutes les combinaisons.
Autorité des États en berne, autorité de la Commission de Bruxelles et de la BCE de Francfort en hausse, disparition des frontières nationales et régions dotées de pouvoirs politiques et financiers complets autorisent un remodelage total du corps européen.
Ainsi, si le « oui » l’emporte lors du référendum alsacien, il permettra (et c’est le but recherché) de passer à la vitesse supérieure afin d’aboutir à une eurorégion avec le pays de Bade et une petite partie de la Suisse (région de Bâle) (PDF), Strasbourg étant devenu une eurométropole.
Cette eurorégion Alsace – pays de Bade (subdivisée en trois zones : Pamina, Centre et TriRhena), véritable laboratoire d’avant-garde, harmonisant tous les domaines (administration, fiscalité, retraites…) et dépendant de Bruxelles ne sera qu’une parcelle de l’Empire européen, parmi d’autres eurorégions, reposant sur les dépouilles des États.
Pierre Hillard, le 4 avril 2013
6) Attention ce référendum est une menace pour la France !
Les fous d'Europe veulent transformer la nation FRANCE en régions européennes
Ensemble, Françaises, Français, luttons pour le retour à l'indépendance et à la souveraineté de la France, UNE, et INDIVISIBLE
JJA