dimanche 7 mars 2010

France Russie - Le président russe Dmitri Medvedev accorde sa première visite officielle d’état à Paris















Lundi 1 Mars le président russe, Dmitri Medvedev a effectué sa première visite d'Etat à Paris, c’est une visite officielle à dimension politique et économique pour une durée de trois jours.

Accompagné d'une forte délégation d'oligarques, elle fait espérer la signature de contrats avec les grandes entreprises russes, il a été reçu à Paris par son homologue français Nicolas Sarkozy.

La partie économique de la visite.

En 2009, notons que les échanges franco-russes ont chuté de 23 %, à 17,1 milliards de dollars
La France n’est que le neuvième fournisseur loin, très loin derrière l’Allemagne.

Selon Gazeta.ru, environ une dizaine de contrats bilatéraux seront signés avec les compagnies membres de la délégation russe
D'après le conseiller du président russe Sergueï Prikhodko, il s'agit d'accords 'de coopération :
Dans le secteur bancaire, celui des investissements,
Dans le secteur aéronautique et spatial'.
Dans le nucléaire civil.
Dans le ferroviaire avec la prise de participation par Alsthom, à hauteur de 25%, au sein du constructeur de train russe Transmashholding.
Dans l'énergie, Gazprom et GDF Suez un accord sur la livraison supplémentaire de gaz russe en France.
Le plus important concerne la participation à hauteur de 9% du groupe GDF-Suez au gazoduc Nord Stream. Il doit permettre d’acheminer du gaz russe directement vers le nord de l’Allemagne, par la voie sous-marine.

Dans le contexte des discussions, il a été abordé l’achat possible de bâtiments dit « projection et de commandement » du type le Mistral,
Cela suscite certaines craintes et des réserves américaines, de la Georgie et des pays Baltes.
En contre partie la France affiche sa confiance à Medvedev et annonce bien son intention de vendre à la marine russe quatre navires de type Mistral.
Le président Nicolas Sarkozy a bien précisé lors d'une conférence de presse commune avec son homologue russe, que ces bâtiments de projection et de commandement (BPC) seraient fournis sans équipements militaires.















Le Mistral est un navire polyvalent. C'est à la fois un porte-hélicoptères, un bâtiment de commandement, un navire de débarquement, un hôpital flottant et un cargo militaire.


Long d'environ 200 m, le bâtiment de protection et de commandement de type Mistral est capable de porter six hélicoptères, quatre vedettes de débarquement ou deux navires sur coussin d'air de faible tonnage, ainsi qu'un commando de 450 hommes.
Le chef de l'état-major général des forces armées russes, le général Nikolaï Makarov a déclaré qu’Il s'adaptait facilement et très vite à toute nouvelle mission tout en consommant trois fois moins de carburant qu'un navire de débarquement russe qui est quatre fois plus petit.
De source militaire russe, l’accord ne devrait pas être annoncé au cours de la visite en France de Dmitri Medvedev

La partie politique de la visite

Sur le dossier géopolitique, les deux hommes ont confronté leurs points de vue sur : Le dossier du nucléaire iranien.
Le processus de paix au Proche-Orient.
La proposition russe d’un nouveau Pacte européen de sécurité, sur laquelle Moscou a une vision fort divergente de Bruxelles et de Washington.
Dans l’esprit des Russes, ce pacte doit lier l’ensemble des pays européens et la Russie. Il ambitionne de concurrencer l’Alliance atlantique (Otan).

Des accords entre les deux présidents


Accord pour travailler ensemble afin de relancer le processus de paix au Proche Orient.
Accord pour poser au G20 :
Les bases d'un nouveau système monétaire international, de même que sur les questions climatiques.
A cette occasion, Nicolas Sarkozy a souligné :
"Il est très important que nous ne retombions pas dans cette période si difficile que fut la guerre froide"
Il a aussi invité les Européens à soutenir les efforts de modernisation "engagés par le président Medvedev".
Le président russe aurait assuré que la Russie était prête, quant à elle, à aider la France à réparer les conséquences de la tempête qui a dévasté Vendée et Charente-Maritime le week-end dernier.

les emprunts russes ont été exclus des entretiens

Selon l’Afiper, le montant de la dette serait aujourd’hui de 75 milliards d’euros.
En 1996 la France n’avait touché que 300 millions d’euros en vertu d’un accord d’État à État.
Depuis ce règlement, le gouvernement français considère le dossier comme clos


La partie Culturelle de la visite (mardi 2 mars)














Dans le courant de l’après midi le président russe et son épouse ont inauguré l’exposition «Sainte Russie » au Louvre consacrée à l’art russe.
A cette occasion Nicolas et Carla Sarkozy accompagnaient le couple russe.

Au terme de la visite, Dmitri Medvedev s'est réjoui en disant : "Je ne m'attendais pas à voir autant d'oeuvres venant de Russie".
Nicolas Sarkozy lui a répondu dans le Livre d'or de l'exposition "C'est un honneur pour la France de recevoir les trésors de la Russie".

A l’occasion du dîner au soir de la deuxième journée, Nicolas Sarkozy a fait l'éloge de Medvedev pour son attachement à " l'Etat de droit" et à "la défense des droits de l'homme" en ajoutant, c’est ce qui facilite beaucoup le rapprochement entre nos deux pays"

Visite de la cathédrale Notre Dame de Paris, mardi 2 mars à 16h30





















Dans le cadre de sa visite officielle en France, le Président de la Fédération de Russie, accompagné de Madame Dmitri MEDVEDEV, s’est rendu à Notre-Dame de Paris.
Le couple présidentiel a été accueilli par Monseigneur Patrick JACQUIN, Recteur Archiprêtre.
Une visite de la cathédrale s’en est suivie en présence de Monseigneur Jérôme BEAU, évêque auxiliaire de Paris qui représentait le Cardinal André VINGT-TROIS, archevêque de Paris.


Au terme de sa visite, le président russe a estimé que l'année France Russie serait un succès et "se convertirait en un symbole de l'affinité culturelle et spirituelle entre les deux peuples".

En accordant sa première visite d’état à Paris, le président russe a fait honneur à la France et a voulu montrer l’importance que peut jouer notre pays sur le plan Européen, voir sur la scène internationale.

On peut conclure, en disant que cette visite de trois jours devrait servir au renforcement des liens politiques et économiques des deux pays.

JJ Alex